Pourquoi a-t-on envie de plats riches en hiver ?

Dès que le froid revient, nos envies changent.

Les salades légères laissent place aux soupes, aux gratins, aux plats mijotés. Et si on monte un peu en altitude, c’est encore plus flagrant : fromage fondu, pommes de terre, croûtes, tartiflettes, fondues, gratins… Les assiettes deviennent plus généreuses, plus chaudes, plus réconfortantes.
Mais pourquoi ? Est-ce seulement une tradition, ou une réelle nécessité ?

 

Autrefois, une question de survie : les plats riches en hiver

Historiquement, la vie en montagne était rude : les hivers longs, les températures basses, et les journées physiques.
Les bergers, paysans ou artisans travaillaient dehors, marchaient beaucoup, vivaient dans des maisons peu chauffées.

Leur corps devait produire davantage de chaleur pour maintenir sa température interne — un processus appelé thermogenèse — ce qui augmentait leurs besoins énergétiques.


Manger riche avait alors un vrai sens physiologique

Il fallait des aliments nourrissants, caloriques, capables de tenir au corps.

Fromages, pommes de terre, lard, beurre, céréales rustiques comme le seigle ou l’orge : ces produits simples, locaux et faciles à conserver étaient essentiels à leur équilibre.


Aujourd’hui, une habitude culturelle plus qu’un besoin réel

Mais aujourd’hui, les choses sont un peu différentes.

Nos maisons sont chauffées, nos journées souvent moins actives - selon le mode de vie ou le métier de chacun -, et nous passons moins de temps dehors.

Résultat : notre dépense énergétique hivernale n’est plus si différente de celle de l’été.

Pourtant, notre appétit pour les plats riches reste intact. Pourquoi ?

Parce que l’hiver réveille autre chose :

  • un besoin de chaleur

  • de réconfort

  • de convivialité

Les textures fondantes, les plats gratinés, les fromages chauds rassurent autant le corps que l’esprit.
Le besoin est devenu émotionnel et culturel, plus que physiologique.


Se régaler avec les plats d’hiver, tout en respectant son corps

Se faire plaisir avec des plats riches et réconfortants n’a rien de mauvais

C’est une belle façon de s’ancrer dans la saison.
Mais il est bon de garder en tête que notre corps n’a plus les mêmes besoins qu’autrefois, et qu’il n’est pas nécessaire de manger plus que ce dont il a réellement besoin.

👉🏻 L’idéal, c’est de retrouver le juste milieu :

  • des plats réconfortants mais équilibrés

  • riches en fibres, en bons gras, en légumes de saison et en protéines de qualité

Par exemple :

  • un velouté maison et de saison,

  • un bon féculent (quinoa, riz, patate douce, pomme de terre),

  • quelques légumes rôtis,

  • un peu de fromage ou d’huile d’olive pour la gourmandise.

Des repas simples, chaleureux, nourrissants - mais qui respectent vraiment nos besoins d’aujourd’hui.


Suivant
Suivant

Escapade gourmande à Gruyères, au cœur du fromage suisse artisanal