Revenir à l’essentiel : cuisine itinérante

Entre simplicité et saveurs brutes

Quand on voyage en van, quelque chose change dans notre façon de cuisiner. Non pas parce qu’on oublie le plaisir de bien manger, mais justement parce qu’on s’en rapproche — autrement.

Chez soi, on a tout : des tiroirs pleins, des ustensiles variés, des ingrédients de secours, des condiments en quantité. En van, l’espace est restreint, les ressources aussi : chaque choix compte, et chaque geste devient plus intentionnel.

Aller à l’essentiel

Quelques rangements, une petite glacière (ou pas), un réchaud… Et ça suffit.
On ne prend que le nécessaire : de l’huile d’olive, du sel, du poivre, des pâtes, du riz, quelques légumes de saison. Et, étonnamment, c’est souvent largement suffisant pour bien manger.

C’est dans cette contrainte que naît une autre forme de liberté :
celle de revenir à des assiettes simples, franches, brutes.

Ce n’est pas une rupture avec une cuisine dite "plus élaborée", mais plutôt un recentrage. On apprend à composer avec peu, mais avec bon. On cherche des produits mûrs, locaux, de saison, qui n’ont besoin que de très peu pour révéler leur goût.

Cuisiner autrement

En van, on cuisine parfois dehors, on déjeune sur une table de pique-nique, on dîne au bord d’une rivière. On fait attention à l’eau, qu’on ne veut pas gaspiller. On coupe les légumes plus finement pour accélérer leur cuisson. On râpe les courgettes, on choisit des épices légères, on compense par des herbes fraîches, une touche de citron ou un filet d’huile d’olive.

Le temps de cuisson est réduit, les besoins sont simples : se nourrir, mais aussi savourer.
Et ce qui est beau, c’est que cette simplicité ne sacrifie pas le goût. Elle le révèle.

Une cuisine qui reconnecte

Ce retour à l’essentiel, loin du tumulte et des placards trop remplis, a quelque chose d’apaisant. Il nous réapprend le goût des choses simples, celui des légumes juste saisis, du pain frais avec un morceau de fromage local, d’un thé.café préparé face à la montagne.

C’est aussi un moment de pleine conscience culinaire : cuisiner dehors, sans écran, sans précipitation. Goûter. Sentir. Ajuster. Partager.

Précédent
Précédent

« C’est la quantité qui fait le poison »